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03 février 2025
Dans "Mémoire Vive", Clémentine Célarié se glisse dans la peau d’une serial killeuse atteinte de la maladie d’Alzheimer. Tournée à Nantes et sur le littoral Atlantique, cette mini-série pop et décalée sera diffusée les mardis 18 et 25 février sur M6.
Mémoire Vive est une adaptation en 4 épisodes de 52 minutes de la série turque "Persona" dont le succès a largement dépassé les frontières du pays. Si le serial killeur se mue en serial killeuse dans la version française, le fil conducteur est le même : une histoire de vengeance à accomplir avant qu’Alzheimer ne sauve les impunis. Rendez-vous mardi 18 février à 21h10 sur M6 et sur M6+ pour les deux premiers épisodes, les deux suivants seront diffusés le mardi 25 février.
Ce « thriller-polar un peu barré mêlant comédie décalée et drama », selon les mots du producteur Xavier Matthieu, est un pur produit ligérien. Le tournage courant 2024 a notamment eu lieu à Nantes, au Pouliguen, au Croisic, à Pornichet et à Pornic. « L’ambiance énigmatique de ce littoral et la nature encore souvent farouche nous plaisaient bien, des petits endroits discrets, très jolis à l’image », précise Arnaud Malherbe, le réalisateur.
Mémoire Vive a reçu une aide à la production de 200 000 € de la Région des Pays de la Loire en partenariat avec le CNC, ainsi que l’appui du Bureau régional d’accueil des tournages. Une cinquantaine de techniciens, presque autant de comédiens, auxquels s’ajoutent 320 figurants ont participé à la série.
Esther Lefèvre (Clémentine Célarié), ancienne greffière au service d’un juge d’instruction, désormais à la retraite au bord de la mer, apprend qu’elle souffre d’un début d’Alzheimer. Elle décide alors, avant de tout oublier, d’affronter un secret qu’elle s’était efforcée d’enfouir au fond de sa mémoire… Résolue, elle extrait de ses archives une liste de noms et met à l’œuvre un plan sophistiqué pour éliminer, une à une, les personnes qui y sont mentionnées.
En parallèle, à la PJ de Nantes, une jeune flic talentueuse et fonceuse, Célia Le Goff (Élisa Erka), voit son quotidien basculer lorsqu’elle découvre qu’un "tueur" inconnu laisse des messages à son intention sur les corps de ses victimes. Sans comprendre ce qui la lie à l’assassin, l’enquête la mène sur les lieux de son enfance, une petite ville battue par les vents et les marées… là où est encore enfoui le plus sombre secret de son passé.
Avec Clémentine Célarié, Élisa Erka, Émilie Caen, Caroline Proust, Marc Ruchmann, Geneviève Emanuelli, Yoann Eloundou, Ludovik, Alexandre Ramirès…
Série réalisée par Arnaud Malherbe et produite par Calt Studio (Xavier Matthieu)
Scénario, adaptation et dialogues : Anne-Gaëlle Daval, Hélène Lombard, Maax Thuvertie, Laurent Burtin
Clémentine Célarié, nous vous avons observée lors de ce tournage. On sent chez vous toute une puissance de jeu au service de ce personnage attachant et complexe.
Clémentine Célarié : Ce n’est pas souvent que je joue une serial-killeuse ! Vous savez, à chaque tournage, j’ai l’impression de débuter, de vivre comme une gamine. J’aime ce qui est singulier et le rendu un peu loufoque de cette mini-série très originale et absolument bien conduite par Arnaud Malherbe, je le prends comme un cadeau formidable. Pour la poésie qu’elle dégage, pour son côté décalé, bourré d’humanité.
On vous sent complètement transportée par le projet…
C. C. : C’est un coup de foudre artistique. Je suis une actrice passionnée, boulimique, et j’ai aimé immédiatement ce projet car c’est une célébration de la différence. On retourne une maladie, Alzheimer en l’occurrence : au lieu de subir la maladie, mon personnage – Esther – s’en sert pour faire la justice qui n’a pas été rendue… Ce n’est pas légal, mais c’est tellement beau.
Les deux héroïnes incarnent, à leur manière, des questionnements très prégnants dans le débat public et la société actuelle.
C. C. : C’est la force de l’image, elle questionne, permet de casser des murs, qui ont trop tendance à s’ériger en ce moment. Regardez le rapport que l’on a avec la maladie, la fin de vie. Il y a une grande solitude dans la maladie, tenace. Et pourtant, il y a plein de gens malades qui rigolent plus que d’autres en bonne santé. Évoquer cette résilience, comme j’ai pu le faire dans un livre*, ou l’interpréter à travers ce projet, c’est une façon de se nourrir d’une force qui nous guide, et nous protège aussi.
Vous ne ressortez pas indemne d’un tel tournage ?
C. C. : Je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu’en jouant une femme qui perd la mémoire. Pendant le tournage, j’en ai profité pour, tous les jours, aller marcher, nager, même dans cet océan frais [rire]. Cette mini-série me donne confiance dans mes projets d’écriture. Et écrire est une immense reconstruction, permanente. Les mots, les images, sont solides comme des pavés qu’on jette contre l’hypocrisie, les tabous et les faux-semblants.
*Les mots défendus, Albin Michel.